Berlin, pendant la seconde guerre mondiale. Bruno, 9 ans, voit sa gouvernante faire ses valises. Il ne comprend pas ce qui se passe et sa mère lui annonce qu'ils doivent déménager au plus vite. Bruno ne sait absolument rien de la situation mais il sent que depuis la visite du Fourreur et de sa femme, l'avenir de son père est compromis. Du jour au lendemain, Bruno se retrouve dans un bled complètement perdu ayant pour nom Hoche-vite. Sans ami, il part en exploration et décide de s'approcher du camp qu'il voit depuis la fenêtre de sa chambre. Aux bords des grillages et autres barbelés, Bruno fait la rencontre de Smuell qui lui raconte la vie du camp...
Pour une fois, nous ne sommes pas face à un enfant hyper précoce mais juste un gamin de 9 ans, qui n'a que son petit quotidien de jeux avec ses trois meilleurs amis. Pour une fois, on a la vision "de l'autre côté" de la guerre, vu des SS et surtout d'un enfant de SS. Et enfin, nous ne sommes pas dans un bon happy end comme on peut nous servir d'habitude. Puis cet ami que se fait Bruno et qui a le même âge que lui n'essaie de se révolter. Il est juste affamé, inquiet et fataliste.
Tous ces éléments font de ce roman une histoire originale, vu d'un gamin incroyablement naïf parfois mais tellement réel.
Ce roman se lit très rapidement. Deuxième lecture de cet auteur, il me tarde de découvrir le reste de son œuvre.
En allant sur internet, je découvre que ce livre a été adapté en film en 2008.
trad. de l'anglais par Catherine Gibert
ed. Gallimard