Blog de Cécile Besson

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Roman Jeunesse

Fil des billets

Un détective de mauvais de poil de Béatrice Nicodème

Marion est à un anniversaire. Elle vexe un garçon présent à la fête qui part seul à vélo. Seulement, le garçon va se faire renverser en voulant rentrer chez lui. Marion se sentant coupable va mener l'enquête avec son chat Chopin. Les gendarmes portent leur soupçon sur Simon. Ce dernier est mal vu dans le village car au chômage et négligeant sur ses tenues vestimentaires. Mais Marion va découvrir que c'est le garagiste le coupable.

Une petite enquête sympa à conseillé à partir de 8-9 ans.
L'enquête avance vite et le lecteur ne s'ennuie pas. Les chapitres s'alternent avec les introspections du chat Chopin, qui malgré tout son courage et son flegme reste un animal qui attend ses croquettes. C'est bien vu et bien mené.

Jan de Claudine Desmarteau

Janis, dit Jan, est au collège. Elle a un caractère bien trempé et ne se laisse pas mener par le bout du nez. Son père boit de plus en plus. Il promet d'arrêter et s'inscrit aux alcooliques inconnus. Mais tout bascule lorsqu'il se remet à boire. Un soir, il rentre complètement allumé et leur mère ne répond pas au téléphone. Victime d'un malaise son père ne répond plus. Jan apelle les pompiers et tout bascule. Avec son frère ils se retrouvent en foyer et ne sont pas près de retourner de chez eux.

Le roman est un peu lent à mon goût avant le "drame". Puis tout s'accélère et la colère de Jan est très perceptible. D'ailleurs elle ne va pas hésiter à l'utiliser avec des poings. Je n'ai pas aimé le style d'écriture du roman, des chapitres très courts, du vocabulaire peu élaboré et un style parlé assez dérangeant. Néanmoins j'ai réussi à aller jusqu'au bout alors que ce n'était pas gagné. Les drames s'enchainent et Jan fera tout pour retrouver son frère. La colère monte et Jan ne va pas se laisser faire.

ed. Thierry Magnier

Sauveur & fils -saison 1 de Marie-Aude Murail

ed. Ecole des Loisirs

Des personnages attachants et touchants pour un roman tout en bienveillance

Sauveur est psychologue. Il reçoit ses patients dans sa maison où une simple porte le sépare de son fils Lazare. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à en profiter et laisse parfois traîner ses oreilles. Sauveur s’occupe de plusieurs cas bien différents : une adolescente qui se scarifie, un enfant qui a 9 ans fait toujours pipi au lit ou encore d’une femme souffrant de dépression. Au fil du roman, on suit l’évolution de ses patients, de comment ils finissent par claquer la porte à toute forme de dialogue ou bien comment Sauveur arrive, par de bonnes questions, au bon moment, à dénouer une situation. Mais tout ça se passe au détriment de son propre fils Lazare qui lui aussi se pose des questions sur son passé et surtout découvrir comment sa mère est morte.

Sauveur est immédiatement un personnage auquel on s’attache. Il est fin, intelligent, et pour citer l’un de ses patients « il ferme sa gueule et ouvre sa porte ». Ce qui est captivant dans le fil du roman est de suivre l’évolution de tous ces personnages. Certains s’ouvrent et se découvrent tandis que d’autres tournent en rond. C’est habilement mené par l’auteur. Parfois les dialogues entre Sauveur et ses patients s’enchaînent avec à la fois bienveillance et parfois de l’humour.

Ce n’est que le premier volume, vivement la suite afin de retrouver tous ces personnages.

Fake fake fake de Zoë Beck

trad. De l’allemand par Nelly Lemaire

Edvard, jeune adolescent, est secrètement amoureux de Constance. Sa vie est très solitaire et encore davantage sur facebook. En vacances, il part dans une ferme bio avec ses parents où il s’ennuie. Il décide de se créer un faux compte facebook au nom de Jason. Mais les choses vont vite s’evenimer lorsqu’il fait « mourir » ce dernier et qu’un collectif se met en place pour sauver son honneur et dénoncer les soi-disant hôpitaux qui n’ont pas fait le job. Pendant ce temps, le vrai Edvard fait la connaissance de son voisin qui est en fait son écrivain préféré. Edvard va le défendre ardemment afin que ce voisin puisse rester dans sa maison.

J'ai trouvé dommage que la partie sur Facebook soit si peu exploitée. Puis c'est assez incompréhensible la façon dont la machine s'est emballée autour de ce Jason alors que Edvard n'a pas passé tant de temps que ça sur ce compte inventé. C'est un peu "happy end" la morale de l'histoire où vaut mieux avoir de "vrais" amis qu'en virtuels sur facebook. C'est sympa mais ça manque de profondeur.

Ed. Milan

Dieu me déteste de Hollis Seamon

dieumedeteste.jpg

Un adolescent de 17 ans, Richard, est à l'hôpital en soin palliatif. Sa vie ne tient qu'à un fil, il ne lui reste que quelques mois. Mais il est jeune et fougueux. Alors même si le quotidien bien rôdé de l'hôpital est présent, Richard brise la monotonie de ce mouroir. Profitant de l'absence de sa mère pour cause de grippe, Richard en profite pour sortir de l'hôpital avec son oncle un peu farfelu et immature, et surtout vivre ses premiers amours et expériences sexuelles.

Encore un roman sur le cancer pour adolescent. Après Nos étoiles contraires et son adaptation au cinéma, on continue sur la même lancée...Mais ici, pas de pathos, Richard est condamné, il le sait et il en a bien conscience. Puis j'avais surtout peur du côté religion du fait que l'auteur soit américaine. Mais pour une fois, notre héros envoie méchamment bouler le prêtre qui lui rend visite et tout ce qui va avec. C'est simplement un adolescent avec ses désirs et ses envies qui ne posent pas de questions et veut en faire profiter Popaul comme il le nomme.
Le roman n'est pas spécialement émouvant, il est juste.

trad. de l'anglais (américain) par Marie de Prémonville

ed. La Belle colère

Le garçon en pyjama rayé de John Boyne

garconpyjamaraye.jpg

Berlin, pendant la seconde guerre mondiale. Bruno, 9 ans, voit sa gouvernante faire ses valises. Il ne comprend pas ce qui se passe et sa mère lui annonce qu'ils doivent déménager au plus vite. Bruno ne sait absolument rien de la situation mais il sent que depuis la visite du Fourreur et de sa femme, l'avenir de son père est compromis. Du jour au lendemain, Bruno se retrouve dans un bled complètement perdu ayant pour nom Hoche-vite. Sans ami, il part en exploration et décide de s'approcher du camp qu'il voit depuis la fenêtre de sa chambre. Aux bords des grillages et autres barbelés, Bruno fait la rencontre de Smuell qui lui raconte la vie du camp...

Pour une fois, nous ne sommes pas face à un enfant hyper précoce mais juste un gamin de 9 ans, qui n'a que son petit quotidien de jeux avec ses trois meilleurs amis. Pour une fois, on a la vision "de l'autre côté" de la guerre, vu des SS et surtout d'un enfant de SS. Et enfin, nous ne sommes pas dans un bon happy end comme on peut nous servir d'habitude. Puis cet ami que se fait Bruno et qui a le même âge que lui n'essaie de se révolter. Il est juste affamé, inquiet et fataliste.
Tous ces éléments font de ce roman une histoire originale, vu d'un gamin incroyablement naïf parfois mais tellement réel.
Ce roman se lit très rapidement. Deuxième lecture de cet auteur, il me tarde de découvrir le reste de son œuvre.
En allant sur internet, je découvre que ce livre a été adapté en film en 2008.

trad. de l'anglais par Catherine Gibert

ed. Gallimard

La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine

doubleviedecassiel.jpg

Chap se retrouve dans un foyer. Mineur, il n'a d'autres choix que d'en accepter les règles. Mais un nouveau départ s'offre à lui lorsqu'on lui demande s'il est bien Cassiel Roadnight. Voyant une nouvelle opportunité pour son avenir, Chap ment et se retrouve dans une nouvelle famille. Il parle peu de peur que son mensonge ne soit révélé. Mais Chap découvre un lourd secret et son identité va faire l'effet d'une bombe.

C'est un roman très bien mené, très bien ficelé. Les secrets ne se dévoilent que peu à peu, l'intrigue est tout à fait plausible. On a un peu l'impression de lire une pièce de théâtre dont les caractères et les secrets ne sont que révélés qu'à la fin. On se demande à chaque instant comment Chap peut s'en sortir et on découvre peu à peu son passé. C'est à la fois un roman sur des personnages, avec chacun leur part d'ombre et un thriller rudement mené.

ed. Ecole des Loisirs, collection médium GF

Le passage du diable d'Anne Fine

passagedudiable.jpg

ed. Ecole des Loisirs, collection médium grand format

Mon père est parti à la guerre de John Boyne

monpereestpartialaguerre.jpg

Le père d'un jeune garçon part à la première guerre mondiale. Il lit en cachette les lettres que ce dernier envoie mais bientôt il n'y en a plus. Deux hommes viennent chez lui et le jeune garçon comprend que son père est mort. Mais en devenant cireur de chaussures, le garçon rencontre par hasard un médecin un peu particulier. Il découvre qu'en fait son père est hospitalisé pour syndrome post-traumatique. Le garçon lui rend visite et fera tout pour sortir son père de cet "emprisonnement".

C'est un très beau roman sur un sujet encore délicat et carrément tabou à l'époque.
Le jeune garçon fait preuve d'une grande maturité même s'il prend tous les risques pour sortir son père de cet hôpital de "fous".
Jamais on ne s'ennuie et le récit rend ce gamin très attachant et courageux.

ed. Gallimard Jeunesse

Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices de Rupert Kingfisher

madamepamplumousse.jpg

Madeleine travaille dans le restaurant de son oncle où elle fait surtout la vaisselle. Ce restaurant sert une cuisine pas très bonne puisque trop grasse. Un jour que son oncle lui réclame d'acheter du pâté, Madeleine se rend dans la boutique de madame Pamplemousse. Cette dernière lui vend un pâté qui aura un succès gigantesque dans le restaurant. A tel point que le meilleur gastronome s'y rend pour y goûter. Madeleine retourne dans la boutique à la demande de son oncle afin d'espionner cette madame Pamplemousse. Mais cette dernière va plutôt initier Madeleine à l'art de la gastronomie.



Je n'ai pas vraiment été emballé par ce roman. Les faits sont exagérés et prennent rapidement une ampleur démesurés. Grâce à un unique plat, le restaurant change radicalement de considération à tel point que même le président de la république y réserve une table.
On est dans le réel quand tout à coup le chat de madame Pamplemousse bat le fouet et cuisine avec cette dernière. Pourquoi d'un seul coup, un fait fantastique vient animer le récit?
Par ailleurs, les illustrations ne sont pas très belles et n'apportent strictement rien au récit.
Et dire qu'il y a pour le moment 3 tomes de parus, je me demande bien pourquoi!

trad. de l'anglais (Royaume-Uni) par Valérie Le Plouhinec

ed. Albin Michel jeunesse, collection witty

Ma vie heureuse de Rose Lagercrantz, ill. de Eva Eriksson

mavieheureuse.jpg

Dunne vient d'arriver dans une nouvelle école. D'abord seule, elle se fait très rapidement une amie et toutes deux deviendront inséparables. Seulement, cette amie va déménager. Dunne se retrouve seule au milieu d'une classe dont elle ne connaît personne. Mais les enfants savent vite se retourner!

Certes, ce roman paraît épais pour des lecteurs débutants mais les illustrations sont nombreuses et parfois tellement grandes qu'il n'y a parfois qu'une seule phrase par page. Entièrement en noir et blanc, je les trouves d'ailleurs bien réussies.
Quand à l'histoire, elle séduira le plus grand nombre puisque l'amitié, l'exclusion, la peur du regard des autres sont des sujets très parlant pour ce public.
Une petite histoire simple sans prétention mais à conseiller dès la fin du CP.

trad. du suédois par Nils Eriksson

ed. Ecole des Loisirs, collection mouche

Les secrets de Zoé de Tanya Stewer, illustrations d'Anne Montel

secretsdezoe.jpg

Zoé vient d'arriver dans une nouvelle école. Cette dernière se fait discrète car elle ne veut pas dévoiler son secret et son super pouvoir: celui de communiquer avec les animaux. Elle fait la rencontre de son voisin qui lui aussi cache un secret: il est surdoué. Mais tout bascule lorsque la classe fait une sortie au zoo. Un éléphant est très agressif et malgré elle, Zoé va aider les soigneurs à connaître son problème. Zoé est toujours ennuyé par les filles de l'école mais son amitié avec son voisin va l'aider plus que tout.

Un petit roman sympatique sur les animaux, les secrets, l'exclusion, bref sur pleins de sujets qui peuvent séduire un large public à partir de 7-8 ans.
C'est une petite histoire sans niaiserie où la petite fille doit porter son secret sans attirer l'attention. Elle a parfaitement compris que sa vie peut basculer dans le mauvais sens si son secret est révélé au grand jour.
Les illustrations, en noir et blanc, sont peu nombreuses, aère certes le récit mais n'apporte pas grand chose.

ed. Bayard, collection Estampillette

Nos etoiles contraires de John Green

nosetoilescontraires.jpg

Hazel est atteinte d'un cancer depuis 4 ans. Elle doit en permanence avoir une bonbonne à oxygène avec elle pour respirer. A la demande de sa mère, elle participe à un groupe de soutien où de nombreux enfants et adolescents échangent sur ce qu'ils ressentent et sur leur maladie. Hazel y rencontre Augustus. Lui est en rémission. Ensemble ils vont partager leur passion de la lecture notamment un livre dont ils vont tous les deux devenir de grand fans. Ils vont même aller jusqu'en Hollande afin d'y rencontrer leur auteur préféré. Et c'est à ce moment là qu'une grande histoire d'amour naît entre les deux adolescents. Mais la maladie refait surface chez Augustus...

C'est le livre ado qu'il fallait lire...c'est chose faite mais je n'ai pas été si emballée que ça! Puis une adaptation cinématographique a déjà été faite, je ne sais pas si ça a fonctionné. Mais au vu de la bande annonce, je préfère rester sur l'image du livre. Puis pour des cancéreux, je trouve le teint des acteurs exagérément en bonne santé!
Un truc qui m'énerve profondément chez les américains c'est leur Dieu et leur religion présents en permanence. Alors quand ils sont en groupe de soutien, bien évidemment on n'y échappe pas. A chacun son truc, mais je n'arrive pas pas à m'y habituer.
Le roman est bon puisque les personnages sont attachants et surtout on ne tombe dans la mièvrerie. Hazel est très mature, a conscience de la réalité du fardeau qu'elle fait peser à sa famille. Elle se bat. Mais je n'ai pas été bouleversé comme je l'aurais cru.
J'ai bien aimé mais ce roman ne m'aura pas autant marqué que certains qui ont posté un nombre incroyables de billets sur ce livre.

trad. de l'anglais (americain) par Catherine Gibert ed. Nathan Jeunesse

Effacée de Teri Terry

effacee.jpg

Kyla, 17 ans, est une effacée. Suite à une faute grave, le gouvernement a effacé tout ce qu'elle a pu être avant. Kyla se fait "adopter" par une nouvelle famille et intègre rapidement un lycée. Plusieurs de ses camarades sont dans son cas et portent un Nivo. C'est un bracelet autour du bras, qui permet de distinguer un sujet qui se porte mal. En effet, ce traitement de choc n'est pas sans conséquence puisque ces adolescents restent fragiles. Kyla se fait rapidement accepter notamment grâce à sa sœur qui était quelque temps auparavant dans le même cas qu'elle. Plusieurs rencontres et rêves vont entraîner Kyla à découvrir qu'auparavant elle s'apellait Lucy. Elle veut entraîner son nouvel ami Ben à faire comme elle et à devenir libres car jusqu'à l'âge de 21 ans, ils sont "prisonniers" de ce nivo qui les distinguent des autres êtres humains. Seulement, beaucoup de proches disparaissent et Kyla doute pour la suite.

Déçue...j'ai trouvé l'idée de départ très bonne mais le récit et la construction de l'histoire ne suivent pas. Il y a beaucoup de dialogues, finalement peu d'actions et c'est parfois très long avant qu'il ne se passe quelque chose...
Je suis quand même allée au bout mais j'ai failli lâcher plusieurs fois. Beaucoup de questions restent sans réponse...des gens disparaissent mais deviennent-ils tous des effacés? et sa mère, qui est-elle réellement?
Y'aurait une suite mais ça ne me tente pas...

trad. de l'anglais par Maïca Sanconie

ed. de la Martinière

Le journal malgré lui de Henry K. Larsen de Susin Nielsen

journalmalgrelui.jpg

Henry voit un psychologue depuis qu'il est arrivé "ça". Il cache un lourd secret et a dû tout abandonner de sa vie précédente. Son frère a tué un autre élève de son lycée puis s'est suicidé. Henry vit seul avec son père car sa mère est en unité psychiatrique. Henry cache à tout le monde ce qui s'est passé et refuse toute amitié. Finalement, par le biais de la passion du catch, Henry va se faire de nouveaux amis. Puis il fait connaissance avec des voisins et tente de se reconstruire malgré la haine qu'il éprouve pour son frère.

Ce n'est pas qu'Henry soit un personnage attachant qui fait qu'on s'accroche à cette histoire, c'est plus son côté "je refuse qu'on m'aide, qu'on me parle mais au fond je suis un gentil..."
C'est une histoire très profonde sur le harcèlement à l'école mais aussi sur le suicide. Tenter de comprendre le geste de l'autre est impossible, pourtant via des exemples concrets, Henry se souvient de ce qui a pû pousser à bout son frère.
Tous les personnages du roman ont leur importance.Henry peut avoir des réactions violentes vis-à-vis de certains, mais il sait faire preuve de maturité et fait finalement un grand travail sur lui-même.

trad. de l'anglais par Valérie Le Plouhinec

ed. Hélium

Frangine de Marion Brunet

frangine.jpg

C'est la rentrée des classes, tout se passe bien pour Joachim puisqu'il rentre en terminale tandis que sa soeur Pauline rentre en seconde. Joachim voit de tout de suite que sa soeur est seule alors que lui a retrouvé tous ses potes. Joachim pense que ce n'est qu'une passade mais sa soeur va de plus en plus mal et se referme totalement. Il apprend en fait qu'elle se fait sans arrêt insulter et surtout menacer car leurs parents sont deux femmes. Joachim veut tout de suite passer à l'action et taper...tandis que Pauline a réfléchi à son plan...

Un roman certes très "d'actualité" mais on retient surtout la violence scolaire comme thème principal.
Par contre, je n'ai pas trop compris ce revirement de situation où Pauline semble au bout du rouleau, n'a aucun ami ni allié au lycée et pourtant elle va renverser la situation. Peut-être est-ce grâce à l'intervention de ce prof d'EPS que tout bascule pour elle... Mais elle ne veut parler à personne et d'un coup tout se décante...
Néanmoins, et malgré ce "happy-end " un peu rapide, l'ensemble est bien construit et fluide. Joachim est l'adolescent dans toute sa splendeur, le réalisme des personnages est évident.

ed. Sarbacane, collection Exprim

Le coeur des louves de Stéphane Servant

coeurdeslouves.jpg

Célia retourne seule dans la maison de sa grand-mère décédée récemment. Elle est rejointe peu de temps après par sa mère. Célia n'aime pas venir dans ce lieu où on la regarde d'un mauvais oeil. Déjà du vivant de sa grand-mère, cette dernière avait mauvaise réputation et les gens du village la traitait de sorcière. Sa mère vient la rejoindre mais romancière de métier, elle se plonge dans l'écriture de son futur roman. Célia reprend contact avec Alice, une jeune fille de son âge. Ensemble, elles vont vivre dans la montagne et grâce à une peau, se déguiser en louve. Célia apprend peu à peu le lourd passé familial de sa grand-mère ainsi que le douloureusement passé du village.

C'est compliqué et pas facile à résumer...Mais j'ai adoré ce roman.
Par contre, comment le faire passer auprès d'un public ado, je ne vois pas. Il est tout de même assez long (540 pages) et quand même un peu barré par moment.
Le début du livre est difficilement accrocheur: Célia débarque dans ce village de montagne, il ne passe pas grand chose. Elle est en plein dans l'âge "con" et en plus les autres sont méfiants vis-à-vis d'elle. Mais un autre récit va se croiser avec celui du journal de sa grand-mère. Petit à petit l'histoire et le passé de la grand-mère se révele et il arrive même parfois que le lecteur lui-même en sache plus que Célia a son sujet. C'est bien construit, bien pensé et les 500 pages déffilent! Par contre, les chapitres où elles pètent avec un cable avec sa copine Alice sur le fait de "devenir louve", j'ai trouvé ça trop barré et je sautais carrément ses passages.
Mais l'ensemble donne un récit bien construit et tout se dévoile jusqu'au dernier moment. Célia n'est pas forcément un personnage attachant mais elle est si proche de la réalité qu'on lui pardonne ces accès de "conneries"...

ed. du Rouergue, collection doado

Les cousins Karlsson - espions et fantômes de Katarina Mazetti

cousinskarlson1.jpg

Les vacances arrivent et c'est tante Frida qui doit garder tous les cousins de la famille. Ils ne se connaissent pas mais s'entendent tous très vite. Autonomes, ils partent à l'exploration de l'île où cette tante habite, au large de la Suède. Artiste, elle n'a guère le temps de s'occuper d'eux. Plusieurs indices sur l'île leur fait dire que de mystérieux habitants sont arrivés et pendant ce temps, Frida découvre que ses œuvres ont été copiées.

Beaucoup d'aventures, des cousins avec pour chacun leur originalité. Voilà un bon roman d'aventure!
Les indices se multiplient, l'enquête avance, bref, on est également plongé dans un roman policier.
Plusieurs avis comparent ce roman au club des cinq...
Deux autres tomes suivent, j'ai bien envie de découvrir leurs prochaines vacances!

ed. Thierry Magnier et Gaïa

Sweet sixteen d'Annelise Heurtier

sweetsixteen.jpg

Nous sommes en 1957, dans l'Arkansas aux Etats-Unis. L'état a décidé d'intégrer neuf lycéens de couleur noire dans un lycée pour blancs. Seulement, dans un état sudiste, les choses ne vont pas se passer si facilement. L'armée va devoir intervenir pour la sécurité "physique" de ces neuf élèves, ce qui n'empêche pas les insultes.

Inspirés de faits réels, cette fiction est assez bien documentée. Le roman alterne entre Molly, jeune noire qui s'est portée volontaire pour intégrer un lycée blanc, et Grace, jeune blanche dont l'entourage est très proche des groupuscules fascistes. Les faits sont bien relatés puisque l'on sent la pression permanente qui pèse sur les épaules de Molly. La pression du Klan est elle aussi très forte et permanente.
Il est dommage que l'auteur n'ai pas utilisé le "je" lorsqu'elle fait parler ses deux personnages. De ce fait on est moins intégré dans le récit. Mais l'histoire est passionnante et trop courte...

ed. Casterman

0.4 de Mike A. Lancaster

0.4.jpg

Kyle est à une fête de l'école avec tous ses amis et sa famille. Son ami Danny fait une séance d'hypnose mais personne ne souhaite participer. Il se lance avec une amie, une professeur, et le facteur du quartier. Lors de la séance tout s'arrête: les gens du public sont figés, plus personne ne bouge sauf eux quatre. Ils tentent d'y comprendre quelque chose. En faisant des recherches sur Internet, ils ne trouvent qu'une suite incompréhensible de chiffres. Puis tout le monde se réveille et ils sont les seuls à se souvenir de ce qu'il s'est passé. Mais quoi exactement?

J'ai failli plusieurs fois abandonner ma lecture mais je me suis accrochée et au final, je ne suis pas déçue.
Je ne peux aller plus loin dans mon résumé mais je peux dire qu'on est vraiment pris dans l'engrenage et qu'on veut une explication autant que Kyle lui-même. Quand les choses redeviennent comme avant on est tenté de croire à une supercherie mais l'explication est beaucoup plus complexe que ça.
Ce n'est pas facile à expliquer, le mieux est de s'y plonger.
Une suite est prévue... les 1.4...

trad. de l'anglais par Anne Delcourt

ed. Nathan

- page 1 de 7